La chatte
Étendu et lascif, ton corps félin emplit
Les plis tout chiffonnés du drap blanc de mon lit
En rond est ton échine ; elle est cet oreiller
Où ma tête, câline, aime à se poser
Je me penche sur toi…
Attendri est mon cœur; conquis, il te regarde
Loin de tout, près de toi, rêvant, sur toi s’attarde
En vagues infinies, ma main se fait caresse
Silencieux va-et-vient, tout empli de tendresse
Tu te retournes…
Délicate rondeur, ton ventre en liberté
Attise mon envie d’un corps en nudité
Et mon cœur vient s’offrir, et ma main vient cueillir
L’hystérique frisson de ton charnel plaisir
Tu ronronnes…
À ton minois aussi, je ne puis résister
Et délicatement je m’en viens l’effleurer
Ton souffle je reçois, discret et vaporeux
Sur ma bouche ravie, il se fait capiteux
Tu ouvres les yeux…
Ton visage est sourire ; ton pelage est humain
Il est fait de ta chair que caresse ma main
Et cette chatte-là, qui ronronne à tout va
Me serre entre ses bras ; elle est femme et diva