La légende de la bière

Oui, mais…

L’humain buvait, chantait, il devenait joyeux
Une bière à la main, tout était merveilleux
Et si l’humain heureux s’amusait follement
Dieu de son côté riait pareillement
Hélas, buvant bien trop, le corps en décadence
L’homme se fit apôtre d’une curieuse danse
Un pas qui lourdement le faisait tituber
Avant de l’étourdir et de le faire chuter

Dieu s’en inquiéta…

Le cœur compatissant, Dieu fit sien le malheur
De cet être créé en sa chair et son cœur
Croyant voir en ce fait une mésaventure
Amenée par un mal qui rongeait sa nature
À la vue de l’humain buvant en déraison
Il voulu tout d’abord supprimer le houblon
Car il se révélait que ce nouveau breuvage
Ferait à tout jamais un bien sombre ravage

Heureusement…

Mais il se ravisa, voyant l’homme chanter
Chanter, chanter gaiement, avant de déchanter
Et le chant l’emporta sur la déconvenue
D’une consommation souvent sans retenue
Quel est donc ce breuvage, se dit le Créateur
Qui enivre l’humain et fait chanter son cœur ?
Aurait-il en secret une saine vertu
Pour qu’il soit consommé partout sans retenue ?
Curieux, il la goûta ; il la trouva légère
Goûteuse et parfumée aux senteurs de la terre
Alors sans hésiter, il se l’appropria
Et comme les humains, bien sûr… il s’enivra

Le mot de la fin…

Ainsi veut la légende que l’on s’accorde à croire
Que de l’humaine bière, Dieu en retira gloire
Depuis ce jour béni, appréciée en haut-lieu
Elle apaise la soif, des anges et de Dieu