L’amour avec toi
Viens. Dénude ton corps. Sois toute contre moi
À mon cœur amoureux, ronronne ton émoi
Laisse donc tes désirs, jouissances de femme
S’offrir en liberté, se brûler à ma flamme
Mes lèvres, tes lèvres, sages attouchements
C’est l’amour vertueux, c’est l’amour tendrement
Puis le désir les prend ; il se fait belliqueux
Fébriles, elles se donnent dans un ballet fougueux
Comment ne pas sombrer quand la raison chancelle
Esclave d’une chair vénielle et sensuelle
Quand tes seins et ton mont m’invitent crânement
À jouir de ton corps, à t’aimer follement
De tendresse en passion, nos doigts lents et câlins
En nos intimités sont devenus coquins
Impudique toucher, affranchi, libéré
De l’amour ils tutoient l’érotique sacré
Ma bouche s’est portée à ta touffe jolie
Impatiente, affamée, libérée, anoblie
Elle lèche goulûment, sucré comme les fruits
Le savoureux nectar qui suinte de ton puits
Laisse donc, mon amie, ta bouche trop candide
Être égale à tes mains, devenir intrépide
Réjouis sans façon ma virile fierté
Avant qu’elle ne succombe en ton antre exalté
Qu’il est fou d’engendrer par des gestes intimes
Les frissons de ta chair, de procréer ses mimes
Et quand ton ventre s’ouvre à ma rigide ardeur
C’est ton corps tout entier qui gémit sans pudeur
Enlacés sont nos corps, nos souffles sont bataille
Mon membre dur et fier laboure tes entrailles
Et quand ton être enfin me crie sa délivrance
Le mien dans un écho s’offre sa jouissance
Lascive, s’attardant sur ton corps alourdi
Ma main vient s’endormir sur ton mont étourdi
Et ma tête, rêvant, tout emplie de bonheur
Se pose tendrement, là où se tient ton cœur
Poésie présente dans le roman “Amour, qui donc es-tu ?”