Les poètes
Ils ont de l’enfant la fraîcheur
Rêver fait scintiller leurs yeux
Et leur âme exhale l’odeur
Du naïf et du merveilleux
Pour eux le temps suspend son cours
L’instant se fait éternité
Et dans le lit de leurs amours
Le corps exulte en liberté
Ils ont le cœur au bout des mots
Et tant de mots au fond du cœur
Leur plume est rire ou bien sanglots
Lorsqu’ils ont mal ou sont bonheur
Et si le mot n’est que chimère
Quand il conspue le dictateur
Toujours il nous dit leur colère
Face à l’injustice et l’horreur
Alors pour nous, amis poètes
De l’absolu soyez esthètes
Chantez la vie, fêtez les jours
De l’amour, soyez troubadours
Jetez vos mots au vent du soir
Pour que le matin soit espoir
Vers l’horizon allez sans trêve
Que l’infini devienne grève
Afin que résonne en nos cœurs
Le chant sacré de vos ailleurs